Dans les mois à venir, elle parcourra des territoires difficiles d’accès en Haute-Garonne pour administrer des doses contre le coronavirus avant de se rendre à Andorre.
L’Unité Mobile Polyvalente Europe Occitanie (UMPEO) retourne au Centre Hospitalier Universitaire de Toulouse après avoir parcouru la Navarre pendant un mois et demi pour renforcer la campagne de vaccination contre la COVID-19. Cette action de coopération a été menée dans le cadre du réseau transfrontalier EGALURG qui, à son tour, a permis la construction de cette installation innovante.
La remise de l’UMPEO s’est produite hier, le 25 février, au Centre Hospitalier de la Côte Basque. Des membres du SAMU 31 du CHUT et une équipe du Service navarrais de la Santé – Osasunbidea et de Navarrabiomed se sont rendus chez l’organisation partenaire de Bayonne où ils ont échangé des impressions sur le passage de l’unité par la Navarre et sur l’utilisation qui en a été faite. Pendant cette rencontre, au cours de laquelle les mesures sanitaires en vigueur ont été respectées, tous les professionnels se sont montrés satisfaits et reconnaissants de la collaboration entre les différentes régions.
À son retour en Occitanie, le CHUT affectera l’infrastructure dans un premier temps à la même tâche, c’est-à-dire la vaccination contre le SARS-CoV-2. Les connaissances acquises par le personnel de Navarre lors des différents déploiements aideront le centre toulousain à ajuster certains mécanismes et à optimiser l’utilisation de l’unité mobile. Il est prévu que cette infrastructure se déplace à Andorre à la mi-avril.
Tomás Belzunegui, le directeur scientifique du projet EGALURG au Navarrabiomed, dresse un bilan positif de l’utilisation qui a été faite de l’installation en Navarre et de la coopération qui l’a rendue possible. Il a manifesté sa reconnaissance à travers son compte sur les réseaux sociaux :
« C’est un véritable plaisir de partager des expériences avec nos collègues des SAMU 64A de Bayonne et 31 de Toulouse. Eskerrik asko denengandik ».
Plus de 750 immunisations
Les équipes sanitaires de Navarre, constituées de membres du personnel d’infirmerie, de techniciens d’urgences du Service navarrais de la Santé – Osasunbidea (SNS-O), de pompiers bénévoles, du DYA et de la Croix Rouge, ont immunisé plus de 750 personnes dans l’UMPEO selon les données fournies par Aitor Erice, le technicien d’urgences sanitaires du SNS-O qui a assumé la responsabilité de la gestion de l’infrastructure.
Pendant les mois de janvier et février, l’installation s’est déplacée dans différentes communes de la région afin de dériver la distribution de vaccins hors des centres de santé et de faciliter l’accès des personnes dépendantes et des habitants des zones rurales. L’objectif de cette mesure était d’éviter les agglomérations dans les consultations et les risques de contagion qui y sont associés.
Les dispositifs ont bénéficié de la collaboration de bénévoles d’organisations sanitaires de Navarre chargées de transporter les personnes âgées invalides à l’endroit où se trouvait l’unité. Celle-ci a été installée dans quatre communes différentes (Oronoz-Mugaire, Estella, Sangüesa et Peralta), deux fois dans chacune, afin d’administrer les deux doses du vaccin Pfizer. L’opération a également requis une organisation et une logistique minutieuses pour administrer les vaccins dans les délais prévus : « Aucune dose n’a été gaspillée, nous avons tout prévu. S’il y avait une dose de vaccin en trop, ce qui est rarement arrivé, nous avions un plan B et même un plan C pour l’administrer », indique Erice.
Pour pouvoir utiliser l’unité mobile des urgences, une équipe de Navarre a reçu une formation au CHUT afin de connaître son déploiement et son utilisation :
Le projet a été cofinancé à hauteur de 65 % par le Fonds européen de développement régional (FEDER), dans le cadre du Programme Interreg V–A Espagne–France–Andorre (POCTEFA 2014–2020). L’objectif du POCTEFA est de renforcer l’intégration économique et sociale de la zone transfrontalière Espagne–France–Andorre. Son aide se concentre sur le développement d’activités économiques, sociales et environnementales transfrontalières à travers la mise en œuvre de stratégies conjointes promouvant le développement territorial durable.